lundi 21 novembre 2011

Plus d'un mois plus tard

J'ai complétement oublié de venir faire mon petit "update" lorsque ç'a fait un mois, le 11 novembre, que Mirena a été retiré.

Eh bien je suis en continuel bien-être montant. Les passes basses sont de plus en plus rares, l'humeur est beaucoup plus stable, la libido monte lentement (quoique j'estime qu'il y a encore place à amélioration là-dessus) et le sexe est plus intéressant (je n'ai plus de dispaneurie, par exemple, et j'ai beaucoup plus de sensations agérables).

Je dirais que je vais 80% mieux qu'il y a un mois et demi! Pas mal, non?

Je reviendrai faire des mises à jour de temps en temps encore pour les mois à venir, mais si tout fini par bien aller comme ça va présentement, je n'aurai pas grand chose à dire mis à part vous encourager à faire pareil comme moi si vous avez des doutes!

vendredi 4 novembre 2011

Enfin menstruée!

Drôle à dire, n'est-ce pas? Surtout quand on pense qu'une des raisons qui fait que les femmes choisissent Mirena est que ce dernier, dans la majorité des cas, fait cesser les menstruations. On voit ça comme une libération.

Et bien, ce n'est plus mon cas! Ma libération à moi c'est d'être justement menstruée! Ça signifie que mon corps est bien enclanché dans son processus de guérison. Je suis en train de redevenir normale!

Je suis en train de redevenir normale et non seulement physiquement, mais mentalement aussi. Malgré le crash (qui n'a pas été très évident, mais pas aussi pire que j'appréhendais) et que mon humeur soit en dents de scie, je sens que la joie de vivre grandi toujours plus. J'ai un petit down, mais le up qui suit est plus fort. J'ai un petit down et l'autre up est encore plus fort. Au bout du compte, le positif l'emporte sur le négatif. ET ÇA FAIT DU BIEN! Je me sens de plus en plus en paix avec moi-même, plus zen, moins sur les nerfs. Quel soulagement!

Et là, quel soulagement de me sentir femme! Les menstruations font partie de la vie de la femme et on ne devrait pas les stopper. C'est naturel! Pas comme le Mirena.

Je suis probablement loin d'être purifiée du levornogestrel et mes hormones sont probablement encore pas mal débalancées, mais le fait que mes règles aient commencé, ça me rassure. J'ignore si le fait que je sois sous mon programme detox aide au processus, mais j'ai tendance à croire que oui. Cela a sûrement aidé à ce que le crash soit moins pire que prévu et cela a sûrement aidé à ce que mes règles arrivent quand même assez rapidement (certaines femmes attendent des mois). En tous les cas, c'est clair que ça n'a pas nui!

Je suis heureuse! Vraiment heureuse. Je retrouve mon bon vieux moi, la vie me sourit et elle est belle! C'est fou comment en même pas un mois tout ce qui se passe dans ma tête et mon corps a fait un 180 degré.

Si vous lisez ce blog et que vous avez des doutes concernant Mirena car vous avez des effets secondaires bizarres que vous pensez qui peuvent y être liés, croyez-moi, suivre votre instinct est peut-être la solution. Ça vaut la peine d'y jeter un coup d'oeil!

mardi 1 novembre 2011

Semaine 3

Peu de différence d'avec la semaine dernière. J'ai des bonnes journées, j'en ai des moins bonnes. Je dirais, tout de même, que généralement je vais beaucoup mieux que lorsque j'avais encore Mirena d'installé, mais j'ai encore pas mal l'humeur en dents de scie. L'euphorie et la joie de vivre me sont revenu pendant 1 jour et demi puis c'est retombé. Présentement, je me sens dans un creux (encore dans le crash) mais pas le fond du baril comme la semaine passée. Ça s'améliore. Lentement, mais sûrement!

Toujours pas de règles, mais les seins très enflés et sensibles. En fait, je me trouve un peu enflée de partout et j'ai plus faim qu'à l'habitude. Après des recherches, semblerait que plusieurs femmes éprouvent ces effets qui sont similaires à la grossesse sans l'être. Un ajustement des hormones sans doute!

jeudi 27 octobre 2011

Le crash Mirena

Je crois que je dois me rendre à l'évidence: je suis en plein crash Mirena. Qu'est-ce que le crash Mirena? C'est une panoplie de symptômes similaires à ceux du Mirena lui-même qui reviennent, dans la majorité des cas, une à deux semaines après le retrait. Plusieurs n'expériencent pas de crash, d'autres le subissent à plusieurs reprises (souvent juste avant les règles), d'autres en sont victimes des mois plus tard seulement. Chaque femme est différente. L'explication biologique est le débalancement d'hormones.

Le Mirena sécrète du levornogestrel, une progestine synthétique qui imite la progestérone naturelle, de façon continue ce qui fait que l'utilisatrice est protégée contre les grossesses. Lors du retrait, l'arrêt de la sécrétion de levornogestrel se fait puisque le distributeur n'y est plus. Pendant les premiers temps, il y a encore de l'hormone dans le corps, bien qu'elle diminue tranquillement, et c'est pourquoi on ne voit pas tant de différence (quoique certaines ressentiront un regain d'énergie et une diminution des symptômes du Mirena). Mais lorsque le niveau d'hormone descend trop bas, c'est là que le crash apparaît. Voyez-vous, le corps normalement sécrète de l'oestrogène et de la progestérone. Mais Mirena imite la progestérone et le corps devient ainsi paresseux et ça lui prend un moment avant de remettre sa machine en marche... Il l'avait "gratuitement" sans faire d'effort après tout! Donc, pendant un moment, le niveau d'oestrogène versus le niveau de progestérone est totalement débalancé. Ça arrive surtout avant les règles, là où l'oestrogène grimpe en flèche. L'oestrogène est très haute, la progestérone est très bas... L'écart est trop grand. Il y a un crash.

Mais qu'est-ce que ça fait? Est-ce que c'est dangereux? Combien de temps est-ce que ça dure?

Tout d'abord, rassurez-vous, ce n'est pas dangereux. En fait, la seule raison pour laquelle je pourrais dire que ça peut devenir dangereux est si votre humeur descend si basse que vous en avez des idées suicidaires. Dans ce cas, je vous prie, consultez un médecin.

Tel que dit au début du billet, le crash est propre à chaque femme, mais en général il dure environ une semaine. Desfois plus, desfois moins. Certaines en auront qu'un, d'autres en auront plusieurs (de plus en plus léger et avant les règles, comme un SPMs plus puissant).

Les symptômes les plus souvent rencontrés sont les suivants (en caractère gras, ceux que j'éprouve depuis deux jours):

Sautes d'humeurs fréquentes (humeur en dents de scie comme j'appelle)
Tristesse
Colère
Dépression/déprime
Fatigue
Sensation que les membres sont lourds
Symptômes similaires à la grippe: maux de gorge, fatigue musculaire, fièvre, frissons, toux
Nausée
Ballonnement
Tête légère
Anxiété
Attaque de panique
Maux de ventre
Seins sensibles

Je lis partout qu'après le crash, on est sensée se sentir très bien... J'espère. Le weekend dernier, je me sentais merveilleusement bien (comme j'ai écrit dans mon dernier billet)! Tellement bien que j'avais l'impression de vivre un rêve!

Hier, ça n'allait vraiment pas. Je suis tombée solide sur mon pauvre amoureux qui a été d'une patience incroyable. Je me suis effondrée en larme croyant avoir touché le bonheur lors de notre premier weekend mega de bonne humeur depuis des années et que jamais je ne retoucherais un tel bonheur tellement j'étais rendue à terre. Il m'a dit que ça allait revenir, que c'est écrit partout que ce que je vis est temporaire.

Je sais qu'il a raison, mais sur le coup c'est dur à y croire tellement on se sent dans le noir.

Une chance qu'il est là pour me supporter.

mardi 25 octobre 2011

Semaine 2

Toujours pas de menstruation, mais le reste s'améliore considérablement. En fait, ce que j'ai surtout remarqué sont deux choses.

De un, je suis énormément plus de bonne humeur / énergique que je l'étais. Avant, le matin je devais me tirer du lit et je ne m'accrochais pas un sourire au visage avant plusieurs heures après m'être levée. Maintenant, même si je suis un peu fatiguée en me levant (et ça c'est entièrement de ma faute car, la semaine, je me couche trop tard et ne dors pas assez), je ne me sens pas d'humeur mossade et l'énergie arrive assez rapidement. Quand j'ai eu une bonne nuit, comme le weekend dernier, alors là c'est la folie! Samedi, je ne me reconnaissais plus tellement j'étais "trop" heureuse de la vie en me levant. Je sautais partout, je jouais avec mon chien, souriais à la vie! Je pensais que j'étais en train de devenir folle car je ne suis pas habituée de me voir aussi heureuse. Ça faisait tellement du bien! Mon énergie fait en sorte que je suis aussi beaucoup plus motivée pour faire des choses et ces choses, je les fais avec le sourire.

De deux, ma libido s'améliore. Je ne dirais pas tant sur la fréquence que surtout sur le plaisir que je ressens lorsque je fais l'amour. Pour paraphraser mon amoureux, je ne suis plus en "duty-mode"; j'apprécie vraiment ce qu'il se passe. Ça aussi ça fait beaucoup de bien. Ça aide énormément à ce que mon copain et moi se rapprochions. Il m'a même dit qu'il retombe amoureux de moi! Non, mais quel plus beau cadeau une amoureuse peut-elle avoir? Les condoms ne me dérangent pas, je les prends même comme une bonne chose, synonyme de ma libération d'hormones!

Pour le reste, il y a des améliorations de toutes sortes. Je perds moins patience facilement, je suis beaucoup moins colérique (et quand je me fâche, ça dure moins longtemps). J'ai aussi l'impression d'être plus connectée à la vie. Avant, j'avais l'impression d'être un zombie. Maintenant, j'ai l'impression de réellement faire partie de ce monde et c'est très soulageant. Après avoir vécu des années sous anti-dépresseurs et sous Mirena, "revenir" au monde est une grâce.

Côté physique, je n'ai pas perdu de poids, mais c'est aussi parce que je ne surveille nullement mes portions (je n'exagère tout de même pas). J'ai passé tellement de temps sur les régimes (surtout sous Mirena) que maintenant je veux donner une pause à mon corps. De toutes manières, les régimes sont stressants et je n'ai pas besoin que mon corps sécrète du cortisol à profusion à ce stade-ci. Alors, je ne perds pas de poids, mais je semble rester stable. Je me suis dit que même si je prenais un peu de poids (en fait, Mirena en fait prendre alors je devrais peut-être en perdre n'étant plus sous son influence) à cause que je ne surveille pas trop mes portions que c'était pas la fin du monde. Pour le moment, le retour à la santé vaut plus que la prise de quelques livres. Je vais attendre d'avoir au moins deux menstruations avant de penser à me mettre au régime. De toutes manières, l'hiver approche ainsi que le Temps des Fêtes... Aussi bien regarder ça après et profiter de la vie. Chose que je n'ai pas fait depuis belles lurettes!

mercredi 19 octobre 2011

Une semaine plus tard

Comment est-ce que je sens après une semaine? Relativement bien. Je dois dire que je crois sincèrement que ma cure y est pour quelque chose, par contre.

À part les quelques saignements que j'ai eu les deux jours suivant le retraits, je n'ai pas eu d'autres pertes sanguines. J'ai eu des moments de grande fatigue aux jours 4-5-6 (comme je m'endormais à en cogner des clous dès 17h00) et puis j'ai eu l'humeur en dents de scie dans les derniers jours (quoique aujourd'hui ça va pas si mal).

Je suis toujours ballonnée. Mon ventre est aussi gros que celui de mon amie qui est enceinte de 4 mois! On dirait que ç'a empiré (je l'étais déjà avec Mirena), mais j'attribue ça au fait que mon corps est bien mélé.

J'ai l'impression d'être un peu moins dans les vapes. Je me sens les pieds un peu plus à terre. Mon copain a remarqué que j'étais un peu plus de bonne humeur aussi.

Les changements ne sont pas très grand. Ça ne fait qu'une semaine et c'est à pas de tortue que j'avance, mais je sens que ça s'en va vers le positif!

vendredi 14 octobre 2011

Jour 3 post-Mirena

Il est difficile de réellement savoir comment vont les choses après si peu de temps, mais je voulais quand même faire une mise à jour.

Au jour 3, je n'ai toujours pas de gros saignements comme c'est souvent déclaré par d'autres. Peut-être que ça viendra, peut-être que ça viendra pas. J'ai des saignements, mais ils sont légers. Comme une fin de menstruations. C'est drôle à dire, j'aurais aimé avoir un gros saignement... J'aurais eu l'impression que mon corps se nettoie.

Parlant de nettoyage, j'ai tellement lu souvent à propos du "Mirena Crash" (Un amalgame d'effets secondaires qui suivent le retrait de Mirena incluant une fatigue extrême, une humeur dépressive, des ballonnements, anxiété...) et de l'importance de nettoyer son corps du levonorgestrel pour régulariser les hormones que j'ai fait des recherches à savoir ce que les autres femmes faisaient puis, je me suis fait ma propre idée et je me suis dirigée à la boutique Le Naturiste.

L'importance d'un cure, nettoyage ou "clean up" n'est plus à refaire. En fait, chaque personne devrait le faire au moins une fois par année car bien que l'humain ait la capacité de se nettoyer seul, ça c'est lorsqu'il vit dans des conditions idéales. Mais quand tu vis en ville, que tu manges pas toujours bien, que tu prends un verre de temps en temps, les conditions ne sont plus idéales. Alors, quand tu as en plus un dérèglement hormonal et probablement des toxines emmagasinées à cause de ça, ça fait juste en rajouter et le corps ne suffit plus à s'aider lui-même.

Ne voulant pas réellement attendre de voir comment mon corps réagirait seul face à ce retrait, je me suis dit que j'allais l'aider dès le départ. Je me suis donc mis à une cure de désintoxication qui va durer un mois. Pendant ce temps, je vais privilégier les aliments frais et éviter les excès.

SVP, ne prenez pas ce que j'écris ici comme une recommandation médicale. Je ne suis pas médecin et rien de ce que j'écris ici doit être considéré comme une façon de faire. J'explique simplement ce que moi je fais afin de vous donner une idée de ce qui peut se faire. Vous devriez toujours consulter un professionnel de la santé avant d'entreprendre un tel programme.

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Mon programme detox
(explications des suppléments en bas)

Chaque jour

Matin
4 capsules de Greens Plus
1 ampoule de Cure Santé
1 capsule de Maca
10 gouttes d'extrait de pépins de pamplemousse
1 comprimé de 5-HTP
1 comprimé de vitamine B6
1 comprimé de magnésium
1 comprimé de multivitamines
2 comprimés de calcium
2 capsules d'oméga 3-6-9

Midi
4 capsules de Greens Plus
1 comprimé de 5-HTP
1 comprimé de magnésium

Soir
4 capsules de Greens Plus
1 comprimé de 5-HTP
1 comprimé de Maca
10 gouttes d'extrait de pépins de pamplemousse

Une fois par semaine
Hydrothérapie du colon

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Greens Plus est un produit vendu sous plusieurs formes que l'on trouve maintenant à peut près partout. Il contient 29 super-aliments, végétaux marins et extraits d'herbes énergisantes. Une portion (dans les cas de capsules, c'est 12 capsules) contient plus de vitamines, minéraux, acides aminés, enzymes et antioxydants que cinq portions de fruits et légumes. Il supporte la désintoxication du corps, le système immunitaire, régularise le taux de pH pour le rendre plus alcalin.

L'ampoule Cure Santé de Le Naturiste est un programme d'un mois remplie d'extraits de plantes visant à nettoyer le foie, les reins, les intestins pour ensuite aider le corps à libérer ses toxines par son système lymphatique et sanguins. Goût réellement dégueulasse même mélangé dans du jus... Heureusement, c'est une fois par jour seulement.

Le Maca est une plante péruvienne reconnue pour régulariser les hormones sexuelles et augmenter la libido.

L'extrait de pamplemousse aide à éliminer les agents pathogènes du corps.

Le 5-HTP est un extrait de plante qui agit de précurseur immédiate de la sérotonine, hormone de l'humeur, avec l'aide la vitamine B6. Il aide à gérer la dépression, l'appétit et le sommeil.

La vitamine B6 ici est utilisée avec le 5-HTP pour améliorer son mécanisme d'action.

Le magnésium pour aider au rétablissement de l'insuline (le levornogestrel a un impact sérieux sur la production d'insuline rendent l'utilisatrice résistante à celle-ci) - techniquement je devrais prendre un supplément de potassium aussi pour la même raison, mais pour le moment je mange beaucoup de bananes. Il est possible que j'ai cherché un supplément éventuellement si je sens que ça pourrait aider.

La multivitamine est déjà quelque chose que je prenais avant même de commencer la cure mais je la continue même si le Greens Plus donne beaucoup de nutriments. Il n'est pas contre-indiqué de prendre une multivitamine avec Greens Plus. Ça fait pas trop. On suggère de prendre la multivitamine avec le Greens Plus justement  parce que ce dernier est beaucoup mieux absorbé par l'organisme car entièrement naturel (la plupart des suppléments sont synthétiques et ne sont absorbés qu'à 30%) et aide à l'absorbtion de ce qui est pris avec.

Le calcium est pour la santé des os. J'en prenais déjà avant la cure, je ne fais que continuer.

L'omega 3-6-9 était aussi pris avant la cure mais que je continue car il a un impact considérable sur l'humeur, les fonctions cellulaires, les balances hormonales et la santé cardio-vasculaire.

Tant qu'à l'hydrothérapie du colon, c'est un lavement que je fais maison. C'est très tabou dans notre société de parler de lavement de colon, mais quand on comprend l'importance du colon dans la santé, comment il aide à éliminer les toxines et comment il a un énorme lien dans beaucoup de maladies et désordres lorsque lui-même est atteint, on veut y faire attention. En faire le nettoyage manuel (à l'aide d'eau tiède et d'un sac à lavement avec sonde anale) de temps à autre est nullement dangereux, aide à faire décoller les déchets des parois intestinales qui s'accumulent au fil des années et aide à améliorer la santé. Plusieurs sites se spécialisent sur le sujet, alors je vous laisserai faire vos recherches vous-mêmes. Mais aider le colon à se nettoyer veut simplement dire aider son corps à se nettoyer aussi et ce, plus rapidement et plus efficacement.

mardi 11 octobre 2011

Voilà c'est fait!

Depuis une heure, je suis libre!

Cependant, cela ne s'est pas fait sans heurt.

D'abord, la réceptionniste de la clinique (qui est une clinique d'avortement à la base) devrait sincèrement s'accrocher un sourire au visage et être plus empathique. Moi, son air bête je m'en fous, je n'y allais pas pour me faire avorter, mais la fille qui est entrée après moi en larme devait être là pour cette raison et un peu de chaleur humaine c'est pas trop demandé.

Quand l'infirmière est venue me chercher, elle m'a demandé pourquoi je voulais le faire enlever. Ne voulant pas me "battre avec le système", j'ai simplement dit que je ne voulais plus d'une contraception à hormones. Évidemment le "Oui, mais c'est ce qu'il y a de plus efficace" commence... J'ai alors dit que je voulais le diaphragme et elle m'a dit qu'ils n'avaient pas ça mais qu'elle pouvait en parler au médecin.

Elle m'a montré la pièce où je devais me changer et où on allait me retirer le Mirena (même pièce où je me l'étais fait mettre quelques années avant) et elle m'a dit que le médecin s'en venait.

Lorsque le médecin est arrivé, elle a, elle aussi, bien voulu savoir pourquoi je ne voulais pas de Mirena. Je lui ai dit la même réponse que j'avais donné à l'infirmière.

Médecin: Oui, mais c'est ce qu'il y a de plus efficace contre les grossesses. Même plus que la ligature!
Moi: Je ne veux plus de contraception à hormones, point. Je veux un diaphragme.
Médecin: Un diaphragme? Ben voyons. Plus personne utilise ça! Ça existe pu! Et tu sais, les hormones restent dans l'utérus, il n'y a pas de problème!
Moi: Hein? Ben là y'en parle du diaphragme sur MaSexualite.ca (NOTE: Site gouvernemental)
Médecin: Ah oui? Bon... Ben de toutes façons, on n'offre pas ce service ici. 
Moi: Ok, alors on fait quoi si on veut pas une méthode avec hormones?
Médecin: Peut-être que tu pourrais aller dans un CSSS (NOTE: Centre de santé et de services sociaux) pour avoir une cape cervicale sinon il y a toujours le condom qui est la meilleure chose dans ce cas.
Moi: Ok, peu importe. Je me débrouillerai.

Elle m'a fait m'installer et là pendant qu'elle m'insérait le spéculum elle m'a demandé:

Médecin: Mais puis-je savoir pourquoi tu changes d'idée réellement?
Moi: Sincèrement, ça change pas grand chose. Personne croit les gens comme moi.
Médecin: Mmh. Dis toujours. De toutes façons, il fait que j'écrive quelque chose dans ton dossier. Tu as des effets secondaires?
Moi: Fatigue généralisée, perte de mémoire, douleur lors des relations sexuelles, sensibilité aux seins, sautes d'humeurs, dépression...
Médecin: Ah, les sautes d'humeur et la dépression c'est pas impossible. Il y a des études qui démontrent que la progestérone peut avoir un effet secondaire comme ça. Mais c'est trèèèèèès rare.

Voyez-vous ce que j'ai mis en vert? Si les hormones restaient dans l'utérus, voulez-vous bien me dire pourquoi cela aurait un impact sur mon humeur? Elle venait à ce moment-même de me prouver que tout ça était n'importe quoi.

Et c'est à ce moment qu'elle a tiré sur les fils et que j'ai crié ma mort de douleur. J'ai le col excessivement sensible. Elle-même est restée surprise par ma réaction. 

Ça fait maintenant plus d'une heure et j'ai encore des crampes. J'ai l'impression qu'on m'a arraché l'intérieur. Ça va se tasser. Au moins, je suis libérée.

Pour la contraception, je pense qu'il va falloir que chéri se remette aux condoms. Je ne vois pas autre solution à part l'abstinence (et si ma libido revient comme je l'espère, il sera hors de question que je m'empêche d'en profiter).

Le Jour J

Enfin le grand jour est arrivé! Mon rendez-vous est dans six heures. Dans six heures je serai Libérée pour vrai!

Je dois avouer que je sens une certaine nervosité en moi. J'ai eu le sommeil très léger cette nuit. J'ai des papillons à l'estomac depuis que je suis debout. J'ai hâte. Très hâte. J'ignore ce qui m'attend réellement face à tout ça. Je ne me rappelle plus trop comment ça s'est passé les semaines qui ont suivi la première fois que je me le suis fait retirer. Je n'avais pas trop porté attention, car je n'avais jamais lié aucun symptômes à cet engin. Mais maintenant oui.

En plus, les derniers jours ont simplement été pires que les autres. J'ignore si c'est tout dans ma tête (car croyez-moi, desfois j'ai l'impression que je suis folle de tout lier à Mirena), mais j'ai eu mal au dos de façon assez atroce pendant plusieurs jours (je ne peux dire que Mirena est la cause de mes maux de dos comme pour certaines utilisatrices car j'ai toujours eu des problèmes, mais peut-être sont-ils amplifiés par Mirena?) et j'ai eu mal à la tête de façon continuelle pendant 5 jours. Encore ce matin, je suis sous Advil.

Bref, tout ce que j'espère est de ne pas devoir me battre avec le médecin pour le retrait et qu'il/elle voudra bien me prescrire un diaphragme. Pour le reste, on vivra ça un jour à la fois!

vendredi 7 octobre 2011

Effets secondaires... Si rares?

Les effets secondaires de Mirena sont supposés être faibles et n'atteindre qu'un pourcentage minimal d'utilisatrices.

Voici la liste (et les pourcentages) des effets secondaires de Mirena selon la source officielle de la FDA (Food & Drugs Administration (États-Unis)):

Les réactions les plus communes (≥5% des utilisatrices):
Altérations dans les saignements vaginaux (51.9%)
Absence de menstruations (23.9%)
Saignements entre les menstruations (23.4%)
Douleur abdominale et pelvienne (12.8%)
Kystes ovariens (12%)
Maux de tête/migraines (7.7%)
Acnée (7.2%)
Dépression / troubles de l'humeur (6.4%)
Ménorrhagie (saignement très abondant lors des menstruations) (6.3%)
Sensibilité / douleur aux seins (4.9%)
Écoulement vaginal (4.9%)
Expulsion du stérilet (4.9%).

Les réactions les moins communes (<5% des utilisatrices):
Nausée
Anxiété
Vaginite
Dysménorrhée (règles douloureuses)
Douleur lombaire
Gain de poids
Diminution de la libido
PAP Test classe II (Cellules anormales trouvées, inflammation du col de l'utérus)
Hypertension
Dyspaneurie
Anémie
Alopécie (perte de cheveux/poils)
Eczéma
Prurit (démangeaisons de la peau sans source spécifique)
Rougeurs de la peau
Urticaire
Dilatation abdominale
Hirsutisme (pousse de poils excessive)
Oedème.

En caractère gras, ce sont les symptômes qui m'ont atteint. Avez-vous vu les pourcentages? Je dois vraiment elle malchanceuse pour être atteint du tier des effets officiellements déclarés. Vraiment malchanceuse... Tout comme des milliers d'autres femmes.

Mais nulle part sur les documents officiels est-il indiqué ces autres effets secondaires dénotés par de nombreuses utilisatrices:
Esprit flou
Perte de mémoire
Fatigue chronique / léthargie
Colère
Saignement lors des relations sexuelles
Allergies
Vertige
Attaque de panique
Douleur musculaire et des jointures
Bosses aux seins.

Ils ont aussi tendance à empirer avec le temps. Effectivement, tel qu'indiqué dans mon histoire, les symptômes n'arrivent pas tous en même temps et souvent on les associe avec des situations de nos vies. Moi, ce qui a commencé à me mettre réellement la puce à l'oreille c'est qu'après l'arrêt de mes anti-dépresseurs ma libido ne revenait pas et que j'ai commencé à avoir de sérieux troubles de mémoire. Moi qui était la mémoire de mon amoureux et tout le monde (je n'avais jamais tenu d'agenda), je me fais maintenant rappeler des trucs continuellement et je dois tout noter. Qu'on ne me parle pas d'âge. Je suis dans la début trentaine...

Souvent, les médecins clâment que le levonorgestrel reste dans l'utérus et ne se propage pas ailleurs dans le corps, donc tous ces effets secondaires ne peuvent être attribuables à Mirena.

Ci-bas, vous trouverez un lien vers un document sur Mirena écrit en 2001 puis révisé en 2006 destiné aux médecins. En le scrutant, on voit clairement que depuis le début de Mirena, les effets secondaires ont été relevés par Bayer même. Pourquoi ce silence? Pourquoi ces mensonges?

http://curezone.com/upload/PDF/Mirena_clinical/Product_Monograph_Mirena_Canadian_archive_Eng.pdf

Je résumerai ce document dans un prochain texte, mais pour les personnes qui veulent tout savoir, prenez le temps de le lire. Ça en vaut la peine!

mardi 4 octobre 2011

Mon rendez-vous dans une semaine

Enfin, the final countdown has begun! Dans une semaine exactement, soit le 11 octobre 2011, je serai libérée de Mirena. Je porterai alors fièrement le pseudonyme que je me suis donnée sur ce blog car pour l'instant je ne suis qu'une future Libérée.

Je me demande si je vais vivre la même situation que bien des femmes ont vécu lorsque je me présenterai au bureau du médecin. En effet, beaucoup d'entre elles (selon les témoignages) doivent faire face à un médecin résistant, qui ne désire pas enlever le Mirena. J'ai même lu quelque part (malheureusement je ne trouve plus l'entrée du sujet exactement mais c'était sur http://community.homeandhealthtv.co.uk/) que les médecins sont payés environ 150$ par insertion et que le Mirena doit rester en la cliente pour les 5 ans sinon le médecin doit rembourser en partie ou en totalité cette "prime au rendement". J'ignore si c'est réellement vrai, j'ignore si cette pratique est commune au Québec, mais ça fait du sens. Autrement, pourquoi les médecins seraient si fermés à l'idée qu'il y a un fort pourcentage de femmes qui vivent avec des effets secondaires puissants en disant que c'est dans leur tête et que le levonorestrogel ne quitte pas l'utérus? Pourquoi seraient-ils réticents à enlever le Mirena alors que la femme a le droit de choisir son moyen de contraception (certains médecins insistent auprès des femmes pour qu'elle le garde carrément)?

Lorsque j'ai pris mon rendez-vous, je n'ai même pas daigné parler des effets secondaires. Voici la discussion que j'ai eu avec la réceptionniste:

- Clinique XXXXXX, bonjour.
- Bonjour, j'aimerais prendre rendez-vous pour retirer mon Mirena. Puisque je l'ai fait installé à votre clinique, j'imagine que je peux le faire retirer là aussi, n'est-ce pas?
- Oui, pas de problème. Cependant, est-ce que vous voulez le faire retirer pour une grossesse future?
- Non. Je veux changer de méthode de contraception. Je crois que le Mirena s'est déplacé ou je ne sais quoi, j'ai des maux de ventre régulier (NOTE: J'ai utilisé la même raison que lors de mon premier retrait parce que c'était logique pour moi et je ne voulais pas dire que oui c'était pour une grossesse puisque je veux me faire prescrire un diaphragme).
- Mais vous pouvez aller voir votre médecin de famille afin qu'il vérifie qu'il soit bien ok et le garder.
- Je n'ai pas de médecin de famille. Je ne veux plus le garder. Je veux réellement le faire enlever.
- Bon... D'accord. Le 11 octobre ça vous va?
- Wow... C'est loin (NOTE: Le rendez-vous a été pris trois semaines en avance).
- Oui, mais nous devons attendre pour être sûr que vous tombiez pas enceinte puisque vous ne le retirer pas pour cette raison. Et pendant cette période, vous devez éviter les relations sexuelles non-protégées.
- Bon, d'accord pour le 11 octobre (NOTE: J'ai failli lui dire "Vous pouvez me passer demain, je me rappelle plus la dernière fois que j'ai eu une relation sexuelle complète à cause du manque de libido et des douleurs lors des relations sexuelles, mais je me suis abstenue).

Est-ce moi ou bien même à la réception je sens déjà qu'on tente de me ralentir face à mon choix?

vendredi 30 septembre 2011

Mirena.ca échoue dans l'accès à l'information

Je dois avouer que j'ai sourcillé quand je suis allée sur Mirena.ca pour la première fois. Le site n'offre aucune information à prime abord. Vous avez d'un côté l'accès pour les professionnels de la santé et de l'autre l'accès pour les patientes. Tout d'abord, sincèrement, pourquoi il y a-t-il deux façons de se connecter? Est-ce que l'information donnée aux médecins est différente de celle donnée aux patientes? Et si oui, pourquoi? Les patientes n'ont-elles pas le droit de tout savoir?

Mais ce que je n'ai vraiment pas aimé est la partie accès des patientes. D'après ce que l'on voit, nous devons fournir un code DIN pour pouvoir avoir accès au site. Le problème avec ce code DIN c'est qu'on peut l'obtenir, techniquement et selon ce qui est expliqué, que sur les emballages de Mirena... Donc, il faut tout d'abord avoir acheté le truc avant de pouvoir aller lire de l'information sur le sujet par le site officiel.

Est-ce moi ou bien c'est totalement croche? Je suis d'avis pour dire que le net est grand et qu'il est très facile de trouver de l'information autre que par le site officiel, mais quand on veut la dite version officielle avant d'acheter, on fait quoi? Heureusement, Mirena-US.com n'est pas bloqué au grand public, mais il est en anglais seulement et est destiné à un public américain.

J'ai alors fait preuve de débrouillardise (j'imagine que ce n'est pas tout le monde qui penserait à le faire) et j'ai écrit à Bayer, la compagnie pharmaceutique derrière Mirena. J'ai simplement indiqué que j'avais Mirena depuis quelques années et que je n'ai plus mon code DIN et aimerait en avoir un afin de m'inscrire.

Dans la réponse que j'ai reçu (qui me donnait effectivement un code, donc ce n'est pas si difficile à obtenir), il y avait ceci d'écrit:
Your Mirena® Ready Profile consists of the information from the questions you answered when registering on the website. This information is used to personalize your Mirena® Ready experience. Bayer Inc. shall protect personal information against loss or theft, as well as unauthorized access, disclosure, copying, use or modification.

A DIN is a Drug Identification Number, a unique product identifier used in Canada for pharmaceutical products that are authorized for sale. It is the code you will need to register on the Mirena® website.
The DIN for Mirena® is XXXXXXXX.
Lorsqu'on signe les termes et les conditions d'utilisation, on doit promettre de donner notre vraie identité (de là le "personal information" du courriel ci-haut), chose que je n'ai pas fait (oh méchante fille). Donc, Bayer Canada ne veut pas donner de l'information gratuitement, mais en échange on doit leur donner le code DIN de notre Mirena et notre identité sur leur site afin d'avoir les dites infos.

Pourquoi ont-ils besoin de cette info pour donner de l'info? C'est ça que je ne pige pas. Enfin, je comprends. Je ne suis pas stupide. Ils veulent pouvoir retracer les gens, avoir un profil de ces gens pour leur envoyer des infos et/ou les retracer. Je trouve ça un peu (pas mal) abusif et fait monté d'un cran une certaine paranoïa envers eux.

Une entreprise doit fournir de l'information gratuitement sur son produit. Ce n'est théoriquement pas le cas avec Mirena. À prime abord, on se sent forcée d'acheter le produit afin d'avoir accès ou bien (si on écrit directement à la compagnie), on se sent forcée (par le contrat d'utilisation) de donner notre vraie identité. Que ce soit par argent ou par information, Bayer Canada ne donne donc pas d'information sur Mirena gratuitement et par conséquent, échoue lamentablement.

lundi 26 septembre 2011

Mirena et moi

Comme la plupart des femmes, être prise avec la responsabilité de la contraception peut être tout un fardeau. Dans ma jeunesse, j'ai longtemps pris la pilule, mais après une tentative à vouloir la recommencer suite à un arrêt de plusieurs années où j'étais célibataire, je me suis rendue compte que les hormones me donnaient plusieurs effets secondaires. Mais face à une nouvelle relation sérieuse, ce fardeau de me protéger des grossesses revenait à la surface. C'est à ce moment que j'ai découvert Mirena. On disait alors que c'était un moyen révolutionnaire, pratiquement sans effets secondaires, que l'hormone d'action (le levonorgestrel) "restait" au niveau des organes reproducteurs et n'avait pas d'impact sur le reste du corps, que c'était un moyen très économique (75$ si on est sur la RAMQ), que l'on était pas obligée d'avoir eu de grossesses pour l'installer (alors que c'était recommandé pour le stérilet de cuivre) et qu'il pouvait durer jusqu'à cinq ans. On disait aussi, oh délivrance, que l'on pouvait être libre des menstruations! Imaginez... Sérieusement, comment une jeune femme moindrement active sexuellement ne voulant pas procréer tout de suite pouvait réellement refuser? Moi, j'ai été charmée. Nous étions en juillet 2004.

L'installation s'était bien passée. J'avais eu quelques crampes pendant la première semaine, adaptation de mon utérus le médecin m'avait dit lors de ma visite en me disant que c'était normal. J'avais également eu des saignements qui ont duré quelques semaines. Du "spotting" et une menstruation régulière. Puis, après plus rien. Plus de maux de ventre, plus de menstruation. Une nouvelle vie se dessinait devant moi... Et quelle vie!

En mars 2005, je suis tombée en dépression. Une dépression très sévère qui m'a valu un arrêt de travail de six mois. Ayant eu un parcours de vie assez cahotteux, je me disais que cette dépression était l'aboutissement de toutes ces gouttes d'eau qui finissent par faire déborder le vase. Grâce à mes proches, j'ai trouvé la force d'aller chercher de l'aide. Un médecin m'a prescrit du citalopram (un anti-dépresseur) et j'ai été en thérapie.

Cette dépression, qui m'enlevait carrément le goût de vivre car j'avais des idées suicidaires et j'ai eu des scéances d'auto-mutilation, me rendait difficile à vivre. Je pleurais toutes les larmes de mon corps pratiquement jour et nuit, j'avais trouvé du réconfort dans l'alcool (dont j'abusais allégrement), j'avais des rages de colère, j'avais pris du poids (20lbs) et mon goût pour les rapprochements envers mon amoureux avait littéralement sacré le camps autre que pour les caresses pour me calmer dans mes moment de crises.

En février 2006, j'avais commencé à ressentir des douleurs au ventre comme lors de la semaine qui avait suivi l'insertion de Mirena. Ne voulant prendre aucune chance, j'avais décidé de le faire retirer. Je ne voulais pas le garder plus longtemps par peur qu'il se soit déplacé et perfore mon utérus. De toutes façons, les relations sexuelles étaient rares à cause de mon état dépressif et je me disais que je n'avais pas besoin d'un trouble de plus dans ma vie. Je voulais d'abord me concentrer sur le regain de ma bonne humeur avant de penser à ma sexualité et ce, même si cela avait des répercussions sur mon couple. Mon amoureux était très compréhensif et me supportait énormément malgré la peine qu'il éprouvait à être régulièrement repoussé.

Je ne me souviens plus quand exactement, mais c'était à l'été qui a suivi que j'avais senti que j'allais réellement mieux. J'allais tellement mieux que j'ai fini par diminuer mes doses d'anti-dépresseurs pour finir par ne plus en prendre et ne ressentir aucune rechute de dépression. Malgré certaines embuches que la vie m'amenait (manque de travail et d'argent, déménagement, retour aux études), je supportais le tout très bien et ma relation avec l'amour de ma vie était revenue à un point où tout était pratiquement comme avant. J'avais même perdu le poids gagné et retrouvé ma libido! Hourra!

En février 2008, j'avais appris que j'étais enceinte. La méthode de contraception alors là utilisée (condom et ce, même si j'en suis intolérante à l'occasion) avait cédé. Étant trop jeunes pour faire face à une telle responsabilité, nous avions décidé que j'allais me faire avorter. Ce genre de décision n'est jamais facile à prendre, mais mon copain avait réellement été une perle avec moi. L'avortement en soi avait été un moment très douloureux et assez traumatisant, mais l'amour et le support que je recevais m'avait énormément aidé à passer à travers cette épreuve. Cependant, bien que le tout s'était réellement bien passé, je n'avais pas envie de revivre ça. Je savais que le condom, bien que très efficace, n'était pas la meilleure méthode pour éviter les grossesses. Suite à une discussion de couple, nous avions convenu de donner à Mirena une deuxième chance. L'installation avait eu lieu à la fin de ce mois.

De nouveaux évènements étaient venus chambarder un peu ma vie, mais encore là rien de dramatique. Par contre, sur le coup, semblerait que c'était assez dramatique pour que je me tape une seconde dépression en novembre de la même année. Heureusement, je reconnaissais les signes alors j'étais allée consulter plus tôt. J'avais quand même dû retourner sur les médicaments et en thérapie, mais cette fois-ci avec un psychiatre (et non un thérapeute comme la première fois). Avec la lenteur du système de santé que l'on a au Québec, j'avais commencé ma thérapie seulement en janvier 2010. Oui, un an et demi plus tard. C'est quand même une bonne chose que les anti-dépresseurs avaient réussi à calmer mes crises de colère, d'angoisse et de pleure parce que je ne suis pas certaine que le copain aurait enduré ça très longtemps et avec raison. Malgré ce gèle des émotions, certains trucs ne revenaient pas à la normale. Ma libido avait une fois de plus disparue et le gain de poids était de retour (encore une fois une vingtaine de livres). J'attribuais le tout aux anti-dépresseurs car, il est commun que ce type de médicament coupe l'envie sexuelle et fait gagner du poids. Encore une fois, mon amoureux fût d'une patience exemplaire et d'un support à faire rêver toutes les jeunes femmes qui rêvent d'un prince charmant. Il était réellement miraculeux avec moi.

Avec la thérapie assistée d'un psychiatre et les médicaments, j'avais fini par remonter à la surface. Le travail sur moi-même afin de m'améliorer en tant que personne a toujours été important alors je faisais ce que je devais faire. J'avais même décidé de perdre du poids, mais c'était extrêmement difficile. Avec le plus sévère des régimes, j'arrivais à peine à perdre une livre par semaine. C'est décourageant lorsque tu es affamée en permanence.

En mai de cette année (2011), je me sentais prête à diminuer mes doses et finalement mettre un terme aux anti-dépresseurs. Par contre, cette fois-ci n'a pas tournée comme la première fois. À peine deux semaines après l'arrêt complet, j'avais commencé à avoir à nouveau des crises de colère assez intense, à n'avoir aucune patience pour rien et à me sentir comme de la merde. Les gens autour de moi commençaient à remarquer mon manque d'entrain. Avec le copain, malgré l'arrêt des anti-dépresseurs, la libido ne revenait pas (je dois spécifier ici que depuis tout à l'heure je dis que je n'avais pas de libido, mais je faisais tout de même mon possible pour satisfaire mon homme... Je reconnais l'importance de la sexualité). Je tentais toujours de perdre du poids et bien que je réussissais à perdre quelques livres de temps en temps, je les regagnais aussitôt. Mon amoureux me suggérait de retourner sur les anti-dépresseurs, mais je lui disais constamment que je n'étais pas déprimée... Il se passait autre chose en moi.

Et j'avais raison. Je ne sais pas trop pour quelle raison (peut-être avais-je lu ça quelque part), j'avais l'impression que si ma libido ne revenait pas après l'arrêt des anti-dépresseurs (et malgré une période d'adaptation de plusieurs mois), il y avait problème et que peut-être que ce problème pouvait être relié à Mirena. Après tout, si je n'avais plus de menstruations depuis tout ce temps, les hormones devaient bien m'affecter assez gravement. Ce constat, je l'ai fait il y a deux semaines.

Je me suis donc mis à chercher sur le net. Et les découvertes que j'ai fait. Oh mon Dieu...

J'ai découvert que les deux dépressions que j'ai fait pourraient très bien être directement liées à Mirena (si on calcule, la première a été 8 mois et la deuxième 9 mois après l'installation). Ces dépressions ont engendré leur lot de misère, m'ont fait prendre des médicaments que j'aurais pu éviter de prendre, m'ont fait vivre des trucs que j'aurais pu me passer et dont mes proches auraient pu se passer aussi. J'ai aussi découvert que mes crises de colère pouvaient être liées à cette hormone qu'est le levonorgestrel de même que ma prise de poids (au cours de la suite des deux installations, j'ai gagné environ le même nombre de livres sans être réellement capable de les perdre). J'ai appris que ma baisse (voire la non-existence) de ma libido était un effet secondaire très répandu de Mirena (ma libido était revenue après ma première dépression, mais quand on regarde ça, je n'avais plus Mirena non plus, donc nous avons ici un lien). Et après réflexion, remise en question, retour vers le passé, j'ai compris que d'autres effets pouvaient avoir rapport avec ce stérilet comme la ballonnement continuel, la constipation chronique, avoir l'impression d'avoir constamment un voile devant les yeux (comme si quelque chose me séparait du monde), la fatigue perpétuelle, la perte de mémoire (quelque chose qui commençait réellement à me faire peur depuis environ un an tellement c'est rendu flagrant) pour ne nommer que ceux-ci.

J'ai lu des centaines et des centaines de témoignages sur internet pour la plupart sur des sites anglophones (voir les liens sur la barre à gauche de l'écran pour quelques exemples) mais aussi sur des sites francophones. J'avais le goût de pleurer. En fait, j'ai pleuré. Plusieurs fois même. Toutes ces années littéralement gâchées alors que tout ça aurait pu être évité. Toutes ces années gâchées alors qu'on ne m'avait pas averti des conséquences d'un tel moyen de contraception. Toutes ces années à faire subir à mon amoureux et mes proches le désastre d'une personne qui n'était plus ce qu'ils avaient connus. Mais j'ai aussi pleuré de joie. Oui, je comprenais enfin ce qui m'arrivait. Près de 4 ans après la deuxième installation, je comprenais que ce qui m'arrivait était lié à Mirena. Et je comprenais que je n'étais pas seule à vivre ce problème. Des centaines de femmes ont livré leur témoignages. Toutes ces femmes n'étaient tout de même pas des exceptions! Toutes ces femmes ne pouvaient pas être folles et halluciner leurs symptômes!

J'ai pris rendez-vous à la clinique de planning qui a inséré mon Mirena et j'ai un rendez-vous dans deux semaines.

Avec ce blog, j'ai décidé de partager mon expérience. J'ai trop peu vue de sites francophones (mis à part pour certains forums) parler de ce problème. En partageant mon expérience au fur et à mesure, j'espère pouvoir aider certaines femmes comme celles qui ont livré leur témoignages avant moi m'ont aidé sans le savoir.

Cette entrée fût l'histoire du avant. Je la mettrai en lien dans la colonne de gauche afin que les nouveaux visiteurs (que ce soit des femmes concernées ou des hommes voulant en apprendre plus) puissent lire mon expérience à savoir où elle a commencé.

Étant donné que la guérison post-Mirena peut être longue, j'ai l'intention de continuer d'écrire régulièrement sur comment je vais suite au retrait, mais aussi sur d'autres informations que je pourrais trouver et dont le partage sera crucial pour moi. Ce blog ne durera probablement pas de façon éternelle. Un jour, je l'espère, j'aurai retrouvé mon ancien-moi et je pourrai laisser toute cette histoire derrière moi afin de vivre une vie libre et heureuse. Ce blog restera tout de même sur internet afin de servir de référence aux autres femmes qui se sentiront comme je me sentais jusqu'à il y a deux semaines à peine: perdue et sans ressources. Oui, car ne vous fiez pas aux médecins pour vous croire...

Libérée (enfin, presque)