mardi 11 octobre 2011

Voilà c'est fait!

Depuis une heure, je suis libre!

Cependant, cela ne s'est pas fait sans heurt.

D'abord, la réceptionniste de la clinique (qui est une clinique d'avortement à la base) devrait sincèrement s'accrocher un sourire au visage et être plus empathique. Moi, son air bête je m'en fous, je n'y allais pas pour me faire avorter, mais la fille qui est entrée après moi en larme devait être là pour cette raison et un peu de chaleur humaine c'est pas trop demandé.

Quand l'infirmière est venue me chercher, elle m'a demandé pourquoi je voulais le faire enlever. Ne voulant pas me "battre avec le système", j'ai simplement dit que je ne voulais plus d'une contraception à hormones. Évidemment le "Oui, mais c'est ce qu'il y a de plus efficace" commence... J'ai alors dit que je voulais le diaphragme et elle m'a dit qu'ils n'avaient pas ça mais qu'elle pouvait en parler au médecin.

Elle m'a montré la pièce où je devais me changer et où on allait me retirer le Mirena (même pièce où je me l'étais fait mettre quelques années avant) et elle m'a dit que le médecin s'en venait.

Lorsque le médecin est arrivé, elle a, elle aussi, bien voulu savoir pourquoi je ne voulais pas de Mirena. Je lui ai dit la même réponse que j'avais donné à l'infirmière.

Médecin: Oui, mais c'est ce qu'il y a de plus efficace contre les grossesses. Même plus que la ligature!
Moi: Je ne veux plus de contraception à hormones, point. Je veux un diaphragme.
Médecin: Un diaphragme? Ben voyons. Plus personne utilise ça! Ça existe pu! Et tu sais, les hormones restent dans l'utérus, il n'y a pas de problème!
Moi: Hein? Ben là y'en parle du diaphragme sur MaSexualite.ca (NOTE: Site gouvernemental)
Médecin: Ah oui? Bon... Ben de toutes façons, on n'offre pas ce service ici. 
Moi: Ok, alors on fait quoi si on veut pas une méthode avec hormones?
Médecin: Peut-être que tu pourrais aller dans un CSSS (NOTE: Centre de santé et de services sociaux) pour avoir une cape cervicale sinon il y a toujours le condom qui est la meilleure chose dans ce cas.
Moi: Ok, peu importe. Je me débrouillerai.

Elle m'a fait m'installer et là pendant qu'elle m'insérait le spéculum elle m'a demandé:

Médecin: Mais puis-je savoir pourquoi tu changes d'idée réellement?
Moi: Sincèrement, ça change pas grand chose. Personne croit les gens comme moi.
Médecin: Mmh. Dis toujours. De toutes façons, il fait que j'écrive quelque chose dans ton dossier. Tu as des effets secondaires?
Moi: Fatigue généralisée, perte de mémoire, douleur lors des relations sexuelles, sensibilité aux seins, sautes d'humeurs, dépression...
Médecin: Ah, les sautes d'humeur et la dépression c'est pas impossible. Il y a des études qui démontrent que la progestérone peut avoir un effet secondaire comme ça. Mais c'est trèèèèèès rare.

Voyez-vous ce que j'ai mis en vert? Si les hormones restaient dans l'utérus, voulez-vous bien me dire pourquoi cela aurait un impact sur mon humeur? Elle venait à ce moment-même de me prouver que tout ça était n'importe quoi.

Et c'est à ce moment qu'elle a tiré sur les fils et que j'ai crié ma mort de douleur. J'ai le col excessivement sensible. Elle-même est restée surprise par ma réaction. 

Ça fait maintenant plus d'une heure et j'ai encore des crampes. J'ai l'impression qu'on m'a arraché l'intérieur. Ça va se tasser. Au moins, je suis libérée.

Pour la contraception, je pense qu'il va falloir que chéri se remette aux condoms. Je ne vois pas autre solution à part l'abstinence (et si ma libido revient comme je l'espère, il sera hors de question que je m'empêche d'en profiter).

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